Robert EDWARDS
Médecin
physiologiste anglais, le professeur Robert (Bob) EDWARDS est né à Manchester le
27 septembre 1925. Il fait son service militaire pendant la seconde guerre
mondiale puis, de 1948 à 1957, il travaille à l'Université du Pays de Galles,
puis à l'Université d'Edimbourg où il obtient son doctorat en 1955.
Après
plusieurs séjours dans d'autres universités, il retourne à Cambridge en 1969 et
y met au point le "bouillon magique", liquide dans lequel la fécondation peut se
faire in vitro, c'est-à-dire hors des trompes utérines. En 1971, avec son
collègue gynécologue Patrick C. STEPTOE, il commence les essais d'implantation
d'œufs (ovules fécondés) dans l'utérus. Après plusieurs années d'échecs et de
recherches, le 25 juillet 1978, Louise Joy BROWN sera le premier "bébé
éprouvette" né par FIV (fécondation in vitro). Cette première victoire sur
l'infertilité a eu un retentissement et un succès tels qu'en 2010, ce sont
plusieurs millions d'enfants qui sont nés par FIVETE* (fécondation in vitro et
transfert d'embryons).
En France, Amandine a été la première à naître par cette technique
de PMA (procréation médicalement assistée), le 24 février 1982, grâce aux efforts conjugués du
gynécologue-obstétricien René Frydman (hôpital Antoine Béclère à Clamart -
Hauts-de-Seine) et au biologiste Jacques Testart.
À Cambridge, avec son collègue STEPTOE, il crée le premier centre mondial
de fécondation in vitro : le Born Hall Clinic.
En 1984, il obtient le titre de professeur en reproduction humaine
puis il prend sa retraite en 1989
Le 4 octobre 2010, il se voit décerner le prix Nobel de médecine.
Son collègue STEPTOE, n'a pas été associé à ce prix car, décédé en 1988, il
était inéligible.
(*) FIV ou FIVETE : Cette méthode est destinée aux femmes qui souffrent de
stérilité tubaire (c'est-à-dire qui ont leurs trompes de Fallope bouchées, ce
qui empêche le passage et la rencontre des gamètes), mais aussi aux hommes dont
le sperme n'est pas capable de féconder "naturellement" l'ovocyte, ainsi que
pour certains couples stériles avec cause inexpliquée. Elle suppose une entente
préalable de la CPAM.
La méthode se déroule en plusieurs temps :
* Traitement
hormonal de la femme pour provoquer la maturation simultanée de plusieurs
ovocytes.
* Ponction des ovocytes : une aiguille reliée à un cathéter est passée
à travers la paroi du vagin jusque dans le follicule. Le liquide folliculaire et
l'ovocyte sont aspirés. Le tout sous contrôle échographique.
* Les ovocytes
recueillis (il peut y en avoir une dizaine), sont mis en culture en présence des
spermatozoïdes du conjoint, préalablement activés.
* Après 48 heures environ,
les embryons sont au stade de 4 à 8 cellules.
* Ils sont directement déposés
dans l'utérus à l'aide d'une seringue munie d'un cathéter. Dans certains cas, le
nombre d'embryons ayant réussi la nidation est tel qu'il faut prévoir une
"réduction embryonnaire", c'est-à-dire la suppression par aspiration d'un
certain nombre d'entre eux. Les médecins évitent de plus en plus ces
désagréments en n'implantant que 3 embryons. Les embryons surnuméraires sont
congelés et conservés dans un CECOS (Centre d'Etude et de Conservation des
Ovocytes et du Sperme).
* Une mesure de l'HCG (hormone chorionique gonadotrope)
permet de confirmer le début de la grossesse. Le taux de grossesse menées à
terme est actuellement de 20 à 25%.
Paul
EHRLICH
Médecin
et biologiste allemand, né le 14 mars 1854 à Strehlen (Haute Silésie), mort
le 20 août 1915 à Homburg. Il a fait ses études de médecine à Breslau,
Strasbourg et Leipzig, où il a travaillé sur les colorations
cellulaires. On lui doit notamment les adjectifs acidophile, basophile et
neutrophile.
Il obtient son doctorat de médecine en 1978 et devient
l'assistant du Pr. Frerichs à la Berlin Medical Clinic et y devient médecin
chef. Continuant ses travaux sur la coloration des tissus, il découvre en 1882
la coloration du bacille de Koch par la fuchsine, permettant ainsi un diagnostic
rapide de la tuberculose. En 1885, il publie Das Sauerstoff-Bedürfnis des
Organismus, important traité sur les besoins de l’organisme en oxygène,
et établit les bases de l'immunologie.
Nommé professeur à l’université de
Berlin (1887), il doit interrompre son activité ; s’étant accidentellement
inoculé le bacille de Koch, il va se soigner en Égypte. De retour à Berlin,
en 1890, il établit une classification des globules blancs en fonction de leurs caractères
tinctoriaux et arrive ainsi à distinguer les anémies des diverses leucémies (Farbenanalytische
Untersuchungen zur Histologie und Klinik des Blutes, 1891; Anaemia ,
1898).
Il ouvre une voie nouvelle dans les recherches anticancéreuses et hématologiques.
En 1899, il prend la direction du Royal Institute of Experimental Therapy, qui
vient de s'installer à Frankfurt. Il poursuit sur les bords du Main ses
recherches sur les toxines bactériennes et les antitoxines qu’il prépare
avec la ricine, la robine et l’abrine : il en déduit une méthode de titrage
des antitoxines, et en tire les lois de l’immunité humorale, base de
l’immunologie actuelle.
Sachant que la plupart des colorants se fixent sur les microorganismes et les
tuent, il utilise les matières colorantes à des fins thérapeutiques. Cette idée
se révéla partiellement féconde dans le traitement des trypanosomiases par le
rouge trypan (Ehrlich, Hata et Bertheim).
En 1909, il découvre le traitement de
la syphilis par les composés arsenicaux (Salvarsan ou 606). Cette découverte
lui vaut un triomphe mondial. Le Georg Speyer Institut se consacre alors à la
fabrication du Salvarsan et à l’étude de ses effets. Quelques échecs thérapeutiques
engagent Ehrlich à perfectionner le 606 et à synthétiser, en 1912, une
substance moins toxique et plus active, le Néosalvarsan ou 912 ; ce médicament,
base du traitement spécifique de la syphilis jusqu’en 1945, a été supplanté
par la pénicilline. On peut considérer Ehrlich comme le père de la chimiothérapie. Haut
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Anthony EPSTEIN
Médecin et virologue anglais né en 1921, ayant découvert en
1964, avec sa collaboratrice Yvonne Barr, le premier virus reconnu à l'origine d'un cancer humain et qui a pris leurs noms
: le virus d'EPSTEIN - BARR.
C'est en 1961, en assistant à une conférence de Denis
Burkitt
sur le lymphome africain,
réparti selon des facteurs géographiques et climatiques faisant suspecter une
influence virale, qu'il décide de rechercher ce possible virus. Il analyse
pendant deux ans des échantillons de tumeur de Burkitt venant d'Ouganda,
jusqu'au jour où il observe des particules suspectes qu'il ne restera plus qu'à
isoler. Anobli, Epstein poursuivra ses études sur ce virus en vue d'élaborer
un vaccin pour en protéger les personnes exposées. Haut
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Theodor ESCHERICH

Pédiatre et bactériologiste allemand-autrichien né à Ansbach (Allemagne) le 29 novembre
1857, mort à Vienne (Autriche) le 15 février 1911 et qui a découvert la bactérie
qui lui doit son nom chez un nourrisson en 1885. Theodor Escherich
était le fils cadet du Kreismedizinalrat (Conseiller médical de zone) Ferdinand
Escherich (1810−1888), un statisticien médical, et de sa deuxième épouse Maria
Sophie Frederike Von Stromer, fille d'un colonel de l'armée bavaroise. Il perd
sa mère à l'âge de cinq ans et, à douze ans, il est envoyé dans un internat
dirigé par les Jésuites à Feldkirch (Autriche) pendant trois années.
Il termine
son enseignement secondaire à Würzburg où il s'est occupé d'un lycée classique
puis passe son Abitur (l'équivalent de notre Baccalauréat) en 1876. Il passe la
première partie de son service militaire à Strasbourg puis entreprend ses études
de médecine à l'université de Würzburg en 1876.
Par la suite, il a étudié dans
les universités de Kiel et de Berlin et est revenu à Würzburg où il a obtenu son
diplôme médical en décembre 1881 avec une mention d'excellence.
Théodore Escherich travaille ensuite 18 mois dans un hôpital militaire de
München (Munich), puis revient à Würzburg en 1882 pour devenir le premier
assistant du spécialiste des maladies organiques Karl Jakob Adolf Gerhardt. Le
27 octobre 1882 Escherich a obtenu son doctorat de médecine. Pendant les deux
années suivantes il a effectué des recherches bactériologiques à la St Anna
Children's Clinic. En août 1884 Escherich a continué son travail de recherches à
München dans le département de pédiatrie.
En octobre 1884, Escherich est envoyé
à Naples par les autorités bavaroises pour y effectuer un travail de recherches
dans l'épidémie de choléra. Il a également voyagé à Paris où il a assisté à des
conférences de Jean-Martin Charcot, le neurologue renommé.
En 1886, après des recherches intensives de laboratoire, Escherich a
édité une monographie sur la relation des bactéries intestinales à la
physiologie de la digestion chez l'enfant en bas âge.
Ce travail, présenté au
corps enseignant médical de München et édité à Stuttgart, "Die Darmbakterien
des Säuglings und ihre Beziehungen zur Physiologie der Verdauung" (1886) ("Enterobacteria
of infants and their relation to digestion physiology"), est devenu son
traité d'habilitation et a fait de lui le principal bactériologiste dans le
domaine de la pédiatrie. C'est également dans cette publication que Escherich a
décrit une bactérie qu'il a appelée « Bacterium coli commune » et qui sera
appelée ensuite « Escherichia coli ». Pendant les quatre années suivantes,
Escherich a été l'assistant de Heinrich Von Ranke dans la "Von Haunersche
Kinderklinik" de Munich.
En 1890, Escherich succède à Rudolf Von Jaksch (appelé à Prague),
comme professeur extraordinaire de pédiatrie et directeur de la St Anna
Children's Clinic de Graz, où il est devenu professeur ordinaire pendant les
quatre années suivantes. Tout en travaillant à Graz, il a épousé Margarethe
Pfaundler (1890−1946), fille du physicien Leopold Von Pfaundler. Ils ont eu un
fils Leopold (1893), qui est mort à l'âge dix ans et une fille Charlotte appelée
"Sonny" (1895), qui a survécu aux années 80. Escherich a fait de l'hôpital
pédiatrique de Graz l'un des établissements les plus connus en Europe.
En 1902,
Escherich succède à Hermann Widerhofer en tant que professeur titulaire de la
pédiatrie à Vienne, où il a dirigé le St.-Anna-Kinderspital (St. Anna
Children's Hospital). En 1903, il a fondé la Säuglingsschutz (Société pour la
défense des enfants) et a commencé une importante campagne de sensibilisation en
faveur de l'allaitement. Il est mort à Vienne le 15 février 1911. Haut
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