Maurice
RAYNAUD
En 1862,
un médecin français, le Dr Maurice Raynaud, a découvert une
maladie que l’on appelle aujourd’hui le phénomène de Raynaud ou
syndrome de Raynaud et qui se manifeste par le blanchissement de l’extrémité
des doigts par suite d’une exposition au froid. Puis, en 1911, pour la première
fois en Amérique du Nord, une maladie qui présente des symptômes similaires
attribuables à l’exposition aux vibrations d’outils mécaniques est étudiée
par un médecin du nom d’Alice Hamilton.
Cette maladie est
connue sous plusieurs noms : syndrome des vibrations du système main - bras,
phénomène de Raynaud d’origine professionnelle, syndrome du doigt mort,
trouble vasospastique d’origine traumatique et maladie des mains blanches.
Le
SR est un syndrome complexe caractérisé par la constriction des vaisseaux
sanguins des doigts qui entraîne des troubles circulatoires, sensoriels,
moteurs et musculosquelettiques. Lorsqu’il y a exposition prolongée
aux vibrations, les accès de blanchissement des extrémités des doigts
augmentent en fréquence et en gravité ; une exposition continue peut étendre
le phénomène sur toute la longueur des doigts. Haut de page.
Friedrich Daniel Von RECKLINGHAUSEN
Médecin
allemand né le 2 décembre 1833 à Gütersloh, en Westphalie, mort le 26 août
1910 à Strasbourg. Il a décrit cette maladie en 1882 et lui a donné son nom.
Friedrich Daniel Von Recklinghausen a étudié la
médecine à Bonn de 1852 à 1855, puis à Würzburg et Berlin où il a obtenu
son doctorat en 1855, à l'âge de 22 ans. Il a très vite montré des talents
exceptionnels et a passé les années 1858-1864 comme assistant à l'Institut
d'Anatomie Pathologique de Berlin.
Professeur à Würzburg de 1866 à 1872 et à Strasbourg de 1872 à 1906, il est
devenu pasteur de l'université en 1877 et est resté actif comme chercheur et
professeur jusque peu avant sa mort en 1910.
Von Recklinghausen a fait une première description d'hémochromatose et a
introduit ce terme dans la littérature médicale. En 1862, alors qu'il était
encore assistant de Virchow, il a publié deux articles importants : l'un qui
montre que le tissu conjonctif contient des espaces traversés par la lymphe,
l'autre dans lequel il a montré que quelques-unes de ces cellules avait des
mouvements amiboïdes et les a identifiés comme leucocytes. Il a inventé la méthode
à l'argent pour colorer les jonctions cellulaires. Haut de page.
Henri
Jules Louis Marie RENDU
Médecin français né le 24 juillet 1844, mort le 16 avril 1902. Rendu a passé son baccalauréat à l'âge de 16 ans et projetait d'étudier l'histoire naturelle. Il a passé 2 années à l'École Agronomique à Rennes où
il a travaillé sur les couches tertiaires autour de Rennes.
En octobre 1865, Rendu s'inscrit à l'École de Médecine à Paris sur le
conseil de son père. Il est externe en 1867 et, en 1868 devient interne à l'Hôpital
Saint-Antoine dans le département de Jules Guyot (1828-1905).
En 1870, après la déclaration de la guerre, il est nommé comme chirurgien à
l'armée. Revenu à Paris, il exerce à l'Hôpital Saint-Louis en dermatologie.
En 1873 il passe une année à l'Hôpital Necker dans le département de
professeur Pierre Charles Édouard Potain (1825-1901). En 1874 il produit sa thèse
sur les "Paralysies en rapport avec la méningite tuberculeuse des
enfants" pour laquelle il a reçu la Médaille d'Argent.
Rendu a publié plus de 100 articles médicaux et ses activités académiques
ont été récompensées en 1878 par élévation au statut de professeur agrégé
de la faculté de médecine à l'Université de Paris. Rendu était un homme sans prétention, extrêmement tolérant et avec les
convictions religieuses fortes. Il avait un sens strict du devoir et a été
respecté universellement pour sa force de caractère et ses connaissances médicales
étendues.
Rendu a publié beaucoup de ses articles dans le Bulletin de la Société
Anatomique de Paris. Il a contribué au Dictionnaire Encyclopédique des
Sciences Médicales. Haut de page.
Wilhelm
Conrad RŒNTGEN
Physicien allemand, Rœntgen découvre par hasard, le 8 novembre 1895, que le
tube de Crookes, mis au point pour étudier les courants cathodiques en 1879, émet
des rayons, capables de traverser la matière et d'impressionner une plaque
photographique, qu'il baptise rayons X. La première radiographie est celle
de la main de sa femme. Cette découverte se propage rapidement.
Un mois plus
tard Bergonié reproduit à Bordeaux l'expérience de Rœntgen, avant que ce
dernier communique officiellement ses observations à la Société de Physique médicale
de Würzburg le 28 décembre. Six mois après paraîtra le premier livre consacré
à ce qui va devenir la radiologie dont les applications se multiplient – dans
le cadre de la physique médicale, pour le diagnostic des maladies puis leur
traitement (radiothérapie qui donne une expansion extraordinaire à ce qui était
jusque-là l'électrothérapie) – et n'ont pas fini de s'étendre un
siècle plus tard.
Cette découverte qui, avec d'autres, bouleverse l'exercice médical
en cette fin de XIXe siècle, vaudra à son auteur le premier prix Nobel de
physique décerné en 1901.
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Pierre-Paul-Émile
ROUX
Médecin et bactériologiste français,
Pierre-Paul-Émile ROUX est né à Confolens (Charente) le 17 décembre 1853. Il a
commencé par être préparateur du cours de chimie de DUCLAUX à Clermont-Ferrand
où il mène ses études de médecine, puis du laboratoire de PASTEUR à l'École
Normale. Il a suivi Pasteur en son institut et en est le directeur en 1904.
Entretemps, il a obtenu son doctorat de médecine. Il a travaillé sur les
virus, les vaccinations les antiseptiques et les maladies infectieuses.
Son nom
reste attaché au "sérum curateur de la diphtérie" (traitement de la diphtérie
par le sérum de cheval) qu'il met au point en 1894. Il est membre de l'Académie
de Médecine et de l'Académie des Sciences. A Paris, une rue porte son nom (Rue
du Docteur Roux) dans le XVe arrondissement, ainsi que des centres hospitaliers
dans plusieurs villes de France. Il décède le 3 novembre 1933 à Paris.
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