Raymond
SABOURAUD
Médecin français, né à Nantes en 1864, mort en 1938. Interne de l'hôpital
Saint-Louis en 1892, Raymond-Jacques-Adrien Sabouraud s'est attaché à l'étude
des affections parasitaires de la peau et du cuir chevelu, en particulier des
teignes, auxquelles il consacra sa thèse en 1894. Il a suivi le cours de bactériologie de Roux à
l'Institut Pasteur et appliqué les nouvelles méthodes de microbiologie à
l'étude des mycoses cutanées. Il découvrit ainsi un milieu de culture des
champignons qui porte son nom (le milieu Sabouraud). En 1895, il publie un
volume sur "La pelade et les teignes de l'enfant".
Spécialiste des maladies du cuir chevelu, Sabouraud fut Directeur du
laboratoire de l'École des teigneux à l'hôpital Saint-Louis. De 1893 à 1932,
il publia de nombreux travaux sur les dermatophyties (mycoses) et sur les
maladies du cuir chevelu. Date importante : en 1903, il découvre, avec Noiré,
une méthode de traitement rapide des teignes en une seule séance, par les rayons
X, ce qui a permis de limiter considérablement la durée de traitement de cette
très contagieuse affection. Sabouraud était également un peintre et un sculpteur
de grand talent.
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Holger
(Olgar) SCHEUERMANN
Radiologue danois né en 1877, mort en 1960, qui
a décrit les symptômes de la maladie qui porte son nom en 1921. C'est une ostéochondrose
vertébrale qui touche les adolescents. Maladie familiale, elle se manifeste par
une légère raideur, une cyphose dorsale à grand rayon et des douleurs. Les lésions
prédominent entre les vertèbres dorsales D7 et D11 et s'arrêtent une fois la
croissance finie.
Chez l'adolescent le traitement est à base de rééducation
kinésithérapique, de ménagement de la colonne dorsale (dormir dans un lit dur
sans oreiller, ne pas porter de charges lourdes) et d'antalgiques si nécessaire. Haut de page.
Léon
SCHWARTZENBERG
Hématologue
et cancérologue français, né le 2 décembre 1923 à Paris, mort le 14 octobre
2003 à Paris.
Interdit d'études médicales à cause des lois
raciales anti-juives de Vichy, il entre dans la résistance en 1942 avec ses 2 frères.
En 1958, il devient médecin attaché au service d'hémobiologie de l'hôpital
Saint-Louis à Paris, puis assistant d'hématologie à l'Institut Gustave Roussy
à Villejuif en 1963. Il devient célèbre en 1958, quand il
traite les savants yougoslaves irradiés avec des greffes de moelle osseuse, un
traitement révolutionnaire pour l'époque.
Puis, il développe les transfusions
de globules blancs utilisées dans le traitement de certains cancers jusqu'à la
fin des années 70. En 1971, il devient professeur agrégé à l'Institut de
cancérologie et d'immunogénétique de Villejuif.
Pendant toute sa vie, il a
prôné le devoir de dire la vérité aux malades et d'accompagner la mort. Ses
convictions ont été décrites dans les ouvrages "Changer la mort"
qu'il a publié en 1977 et "Requiem pour la vie" en 1985. En 1987, il
déclare publiquement avoir aidé un malade à mourir, ce qui lui vaut une
interdiction d'exercer la médecine pendant un an de la part du Conseil de
l'Ordre, décision annulée ensuite par le Conseil d'Etat.
Toute sa vie, il a
milité pour de grandes causes, notamment celle des sans-abri et des
sans-papiers. Il s'est également essayé dans la politique : ministre
délégué à la santé dans le gouvernement de Michel Rocard pendant une
semaine (il a alors demandé la dépénalisation et la vente libre de la drogue,
sous contrôle de l'Etat pour barrer la route aux trafiquants), député
européen pendant 5 ans, conseiller régional en Provence Alpes Côte d'Azur.
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Enrico
SERTOLI
Physiologiste et histologiste italien, Enrico Sertoli est né le 6 juin 1842 à
Sondrio, mort le 28 janvier 1910 à Sondrio. Il a étudié la médecine à
l'Université de Pavie, où un de ses professeurs était le physiologiste
Eusebio Oehl (1827-1903), qui a développé les domaines de l'anatomie
microscopique et histologie. Giulio Bizzozero (1846-1901) et Camillo Golgi
(1844-1929) furent ses collègues.
Il a été diplômé en 1865 et a alors étudié la physiologie avec Ernest Von
Wilhelm Brücke (1819-1892) à Vienne. Après la guerre, il est entré à Tübingen
en 1867 pour travailler dans le laboratoire Ernest Félix Emmanuel Hoppe-Seyler
(1825-1895).
De 1870 à 1907 Sertoli était professeur d'anatomie et physiologie, et après
1907 de physiologie seulement, à l'École Royale Avancée de Médecine Vétérinaire
à Milan. Là il a fondé le Laboratoire de Physiologie Expérimentale. Haut de page.
Henrick Samuel Conrad SJÖGREN
Ophtalmologue suédois, Henrick Samuel Conrad
SJÖGREN est né le 23.07.1899 à Köping en Suède, mort le 17.09.1986 à Lund
(Suède).
SIGURDSSON Björn
En
1949,
Björn
Sigurdsson
découvre
le
virus
"Visna-maedi"
(en
islandais, visna qui
touche
le
système
nerveux
central
signifie "gaspillage" et maedi qui
affecte
les
poumons,
signifie "respiration
travaillée
ou
difficile".
Ce
virus
appartient
à
la
famille
des
rétrovirus
(comme
le
HIV)
et
au
genre
Lentivirus.
Il
provoque
une
"maladie
lente"
des
moutons
(épidémie
entre
1930
et
1950
en
Islande)
avec
pneumonie
et
inflammation
du
système
nerveux
central
pouvant
aller
jusqu'à
la
paralysie
totale.
En 1954, à l'issue de 15 années de recherches
sur cette maladie qui frappe le cheptel d'Islande, le vétérinaire islandais
Björn Sigurdsson, directeur de l'Institut de pathologie expérimentale de
Reykjavik, introduit le terme de "virus lent" pour parler de l'agent responsable
de la tremblante du mouton. Haut de page. Retour à la page
"Les Prions"
William
Allen STURGE
Médecin
anglais né en 1850 à Bristol (Angleterre), mort en 1919. Entré à l'École de
Médecine de Bristol en 1868, il a également travaillé à l'Hôpital Général
de Bristol. Négligeant sa santé au profit de son travail, il est atteint de
diphtérie en juin 1869.
Après sa guérison, il reprend ses études et réussit
l'Examen Fondamental du Collège de Chirurgiens en 1870. Rentré à Londres en
1871 pour poursuivre ses études, il est atteint d'une nouvelle crise de
rhumatismes articulaires, il est obligé de s'arrêter pendant deux ans et en
profite pour séjourner en Égypte. Puis il reprend ses études et obtient son
doctorat de médecine à Londres en 1875.
En 1876 et 1877 il se rend à Paris pour y étudier la neurologie auprès de
Charcot dans la clinique de la Salpetrière. William n'a pas limité ses études
à neurologie. Il a travaillé dans pathologie générale et en médecine et a
suivi attentivement l'entraînement de Fornier. C'est à Paris qu'il a rencontré
sa femme, Emily Bovell qui était aussi médecin. Ils se sont mariés en
septembre 1877 et sont revenus à Londres pour travailler ensemble. Il a été
nommé médecin et pathologiste à l'Hôpital Libre Royal, et conférencier à
l'École de Médecine des Femmes.
Son épouse ayant développé une tuberculose, le couple a déménagé à Nice
en France pour vivre dans un climat plus doux. Là ils ont installé un cabinet
pour des Anglais riches et célèbres et des visiteurs américains. En même
temps, STURGE soignait la Reine Victoria et sa famille. Reconnaissante pour ses
services, la Reine Victoria lui a accordé de nombreux cadeaux et une décoration
réservée aux personnes ayant rendu service à la Famille Royale. William
Sturge est resté à Nice pendant 27 ans. Sa femme Emily Bovell est morte en
1885, à 40 ans.
L'année suivante William s'est marié avec Julia Sherriff qui était son
infirmière à Nice. Pendant les fortes chaleurs de l'été, ils partaient en
vacances et c'est pendant cette période que Sturge a développé une véritable
passion pour l'archéologie.
Le nom du Dr. Sturge est associé avec le syndrome largement connu - syndrome
Sturge-Weber. En 1879, Dr. Sturge a décrit le cas d'un malade qu'il a vu à l'âge
de 6 ans ½. Cet enfant avait joui d'une bonne santé jusqu'à 6 mois. À cet âge
elle a commencé à avoir des contractures sur côté de gauche de son corps.
Plus tard les attaques sont devenues plus fortes mais l'enfant ne perdrait pas
conscience. Avec le temps les contractures se sont étendues à l'autre côté
et elle perdait conscience. Sturge a décrit avec précision les affections
apparues sur le visage, le cuir chevelu et le dos du cou, ainsi que les
pathologies ophtalmologiques.
Le Dr. Sturge été violemment critiqué par ses pairs quand il a présenté son
cas à la Société Clinique à Londres le 18 avril 1879, mais il a maintenu que
le déficit neurologique du malade avait pour origine une lésion de la surface
du même côté du cerveau. Ce n'est qu'en 1901 que S. Kalischer a fourni une
preuve pathologique d'une telle association. Les conclusions radiographiques ont
été décrites en premier par l'anglais F. Parkes Weber en 1922 puis par
l'argentin V. Dimitri en 1923. William Sturge a obtenu la médaille d'argent de
la Société Royale de Médecine pour sa contribution à une meilleure compréhension
des maladies musculaires (atrophies musculaires vertébrales). Haut de page.
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