Antonio Maria VALSALVA
Principalement connu comme anatomiste, Antonio
Maria VALSALVA est né le 17 janvier 1666 à Imola (Italie) et mort le 02 février
1723 à Bologne. C'est dans cette ville qu'il a étudié la philosophie, les
mathématiques et les sciences. Il entre ensuite à la faculté de médecine et, en
juin 1687, il devient docteur en médecine et en philosophie. Suite à une
épidémie qui s'étend à Bologne, il est nommé Inspecteur de la Santé Publique.
Dans les années qui suivirent, il a été en même temps un enseignant, un
chercheur mais aussi un praticien, refusant de devenir médecin privé du Pape.
En 1694 il est nommé professeur en médecine et, pendant 25 ans, il enseigne et
fait progresser l'anatomie humaine. Il devient un anatomiste, pathologiste et
chirurgien très apprécié et reconnu dans les hôpitaux de Bologne. C'est en 1721
que sont apparus les premiers symptômes d'une apoplexie qui lui a été fatale en
1723.
Son nom est associé à de nombreuses découvertes anatomiques et à des actes
médicaux en néphrologie, rhinologie, chirurgie ophtalmique et vasculaire. La
manœuvre qui porte son nom est célèbre dans le monde entier.
Ludo
Van BOGAERT
Cette biographie a été corrigée
et complétée grâce à la bienveillante coopération de
Monsieur Jean-Jacques MARTIN, Professeur Honoraire, Coordinateur
scientifique de l’Institut Born-Bunge, Chef du département de neuropathologie et
de microscopie électronique.
Neurologue et neuropathologiste belge, Ludo Van BOGAERT est né
le 25 mai 1897 à Anvers, et y est mort le 4 mars 1989. Fils d'un médecin
d'Anvers, il a reçu son instruction au Collège Notre - Dame dans sa ville
natale puis à Gand. En 1914, sa famille quitte la Belgique pour la Hollande. Il
commence ses études médicales à l'Université
d'Utrecht. À l'âge de 18 ans, il passe en Angleterre et rejoint l'armée belge
par Dieppe. Il est engagé volontaire dans l'armée belge et incorporé dans le
régiment du 12me de Ligne. Il est blessé à
deux reprises, la deuxième fois à la colonne vertébrale avec une concussion de
la moelle épinière qui provoque une paralysie transitoire des membres
inférieurs. Il devient adjudant, fait l'objet d'une citation et est promu
sous-lieutenant. Il est intégré dans la compagnie universitaire et reprend ses
études de médecine en 1919, cette fois à l'Université Libre de Bruxelles (ULB).
Il est diplômé docteur en médecine, chirurgie et accouchements avec la plus
grande distinction en 1922. Il passe ensuite une dizaine de mois à Paris et
travaille comme assistant étranger de la Faculté de Médecine de Paris avec Pierre Marie (1853-1940) à la Salpêtrière, et à Hôpital de
la Charité avec Marcel Labbé, où il acquiert son expérience de neurologue et
de neuropathologiste. Il suit aussi les démonstrations de Charles Foix et de
Joseph Babinski. De retour à Anvers, Ludo Van Bogaert entame une consultation
privée, remplace un collègue à l'hôpital
St Elizabeth puis devient médecin-auxilliaire à l'Hôpital Stuivenberg.
De 1934 à 1949, il est chef du service de Médecine Interne du même hôpital.
Entre-temps, il a présenté un doctorat spécial en sciences médicales à l'ULB,
consacré à la sclérose latérale amyotrophique avec une leçon publique sur les
rapports de l'architecture cérébrale avec la neurologie et la psychiatrie. Il
devient agrégé de la Faculté de Médecine de l'ULB, effectue de nombreux séjours
dans divers laboratoires de neuropathologie (entre autres chez C. Von Economo à
Vienne et W. Spielmeyer à Munich). Il créé aussi un laboratoire d'histologie du
système nerveux dans les caves de l'hôpital Stuivenberg. Il devient chef du
service de Médecine Interne et de Neurologie à l'Institut Bunge créé en 1934 et
y transfère son laboratoire de neuropathologie.
Pendant la seconde guerre mondiale, Van Bogaert a conservé des contacts
scientifiques épistolaires avec des collègues en France et en Allemagne. Pendant
l'occupation allemande de la Belgique, il a pu, grâce à Hugo Spatz (1888 -
1969), éviter la fermeture de l'Institut Bunge. Contrairement à ce qui a pu être
écrit, il n'a jamais rencontré Julius Hallervorden (1882 - 1965) au cours de la
guerre. Il était d'ailleurs trop patriote pour recevoir des allemands pendant
cette guerre.
Après celle-ci, L. van Bogaert attire des chercheurs du monde entier à
l'Institut Bunge. Ultérieurement, les laboratoires de recherche sont regroupés
dans la Fondation Born-Bunge, financièrement indépendante de l'Institut Bunge.
Parmi les sujets étudiés à l'Institut Bunge puis à la Fondation Born-Bunge
figurent entre autres les encéphalites, les phacomatoses, les maladies
neurologiques dégénératives héréditaires, les démences, les ataxies
spinocérébelleuses et maladies métaboliques, avec une attention particulière
accordée aux lipidoses et céroïdo-lipofuscinoses. L. van Bogaert est l'homme qui
sait effectuer des synthèses et qui allie à merveille les principes de l'école
française de neuropathologie, surtout vouée aux sciences anatomo-cliniques et
hodographiques, et ceux de l'école allemande intéressée surtout à la structure
des processus pathologiques.
Au cours de sa carrière, il écrira 753 articles
et décrira de nombreuses affections, telles la panencéphalite subaigüe, la
xanthomatose cérébro-tendineuse (devenus la cholestanolose), la dégénérescence
spongieuse du névraxe de van Bogaert-Bertrand (devenue la déficience en
asparto-acylase), l'angiomatose leptoméningée non calcifiante (syndrome de
Nyssen van Bogaert). L. van Bogaert sera le premier président de la Fédération
Mondiale de Neurologie (1957 - 1965) et président de la Société Internationale
de Neuropathologie en 1968.
La Fondation Born-Bunge est devenue l'Institut Born-Bunge qui est situé sur le
campus de l'Université d'Anvers. L'Institut comporte un département de
neuropathologie et microscopie électronique, de neurochimie et du comportement,
de neurogénétique moléculaire, de neurobiologie et de physiopathologie. Il y a
également un laboratoire consacré à l'étude de la maladie de Creutzfeldt-Jakob
en Belgique.
Il faut ajouter à tout ceci que Mr. Van Bogaert était un grand humaniste,
bibliophile et amateur d'art (dont la peinture de Rick Wouters). Il a légué ses
biens soit à des institutions officielles, soit à l'Institut Born-Bunge. Haut de page.
Eugen
Von HIPPEL
Ophtalmologiste allemand, né le 3 août 1867 à
Königsberg, mort en 1939. À Heidelberg il a étudié la médecine avec Wilhelm
Heinrich Erb (1840-1921), la pathologie avec Jules Arnold (1835-1915) et
l'ophtalmologie avec Theodor Leber (1840-1917). Il a obtenu son doctorat de médecine
à Göttingen en 1889.
En 1892 il a commencé à se spécialiser dans l'ophtalmologie et est devenu
auxiliaire du Dr. Leber. Il a été nommé professeur extraordinaire à
Heidelberg 1897. En 1909 Von Hippel est devenu chef de la clinique
ophtalmologique à Halle et, en 1914, il devient professeur d'ophtalmologie à Göttingen.
Il s'est retiré pour des raisons de santé en 1934.
Von Hippel a demandé les meilleurs efforts de tout le monde, médecins, infirmières
et tous les autres employés de la clinique. Il leur a inculqué l'esprit de
respect dans tout ce qu'ils ont entrepris.
Von Hippel a gagné la reconnaissance internationale pour son travail sur
l'anatomie pathologique de l'œil. Haut de page.
Friedrich
Daniel Von RECKLINGHAUSEN
Médecin
allemand né le 2 décembre 1833 à Gütersloh, en Westphalie, mort le 26 août
1910 à Strasbourg. Il a décrit cette maladie en 1882 et lui a donné son nom.
Friedrich Daniel Von Recklinghausen a étudié la
médecine à Bonn de 1852 à 1855, puis à Würzburg et Berlin où il a obtenu
son doctorat en 1855, à l'âge de 22 ans. Il a très vite montré des talents
exceptionnels et a passé les années 1858-1864 comme assistant à l'Institut
d'Anatomie Pathologique de Berlin.
Professeur à Würzburg de 1866 à 1872 et à Strasbourg de 1872 à 1906, il est
devenu pasteur de l'université en 1877 et est resté actif comme chercheur et
professeur jusque peu avant sa mort en 1910.
Von Recklinghausen a fait une première description d'hémochromatose et a
introduit ce terme dans la littérature médicale. En 1862, alors qu'il était
encore assistant de Virchow, il a publié deux articles importants : l'un qui
montre que le tissu conjonctif contient des espaces traversés par la lymphe,
l'autre dans lequel il a montré que quelques-unes de ces cellules avait des
mouvements amiboïdes et les a identifiés comme leucocytes. Il a inventé la méthode
à l'argent pour colorer les jonctions cellulaires. Haut de page.
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