Otto
Heinrich WARBURG
Biochimiste allemand (1883 - 1970) qui a consacré la plupart de ses travaux à
la respiration et au métabolisme des cellules. S'intéressant plus spécialement
à leur consommation d'oxygène, il constate que les cellules cancéreuses ont
un métabolisme anaérobie (sans oxygène) préférentiel et développe ses idées
dans un ouvrage Sur le métabolisme des tumeurs, publié à Berlin en
1926.
Lauréat du prix Nobel de chimie en 1931, il poursuivra ses études en
isolant une enzyme importante, la cytochrome oxydase, et en définissant le rôle
de coenzyme de l'acide nicotinique. Haut de page.
WAALER
Les facteurs rhumatoïdes (FR) ont été mis en évidence en 1940 par le norvégien
WAALER dans le sang de sujets atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) :
maladie inflammatoire du tissu conjonctif, à prédominance synoviale, dont l'évolution
entraîne des déformations et des destructions articulaires irréversibles.
Il avait été observé à l'époque que ces FR étaient capables d'agglutiner
des globules rouges de mouton revêtus d'immunoglobulines (Ig) de lapin anti-érythrocytes
de mouton. Cette découverte fut confirmée par ROSE en 1948. Haut de page.
Jan
Gösta WALDENSTRÖM
Médecin suédois, Jan Gösta
WALDENSTRÖM est né en 1906, mort en 1996. Il a décrit la maladie
(macroglobulinémie ou hémopathie lymphoïde B) qui porte son nom en 1944.
Il a
travaillé au Malmö General Hospital. Il décrivit l'état de deux patients qui
avaient des saignements de la bouche et du nez, ainsi que des hémorragies dans
la rétine. Le nombre de leurs globules rouges et de leurs plaquettes étaient
bas, leurs vitesses de sédimentation élevées, leurs ganglions lymphatiques
gonflés. Une biopsie de la moelle osseuse montra un excès de cellules
lymphoplasmocytaires, sans qu'il n'y ait pourtant de douleurs dans les os,
comme dans le cas d'un myélome multiple. Ces patients présentaient un grand
nombre de cellules inconnues d'un poids moléculaire extrêmement élevé (il
s'agissait de ce qu'on appelle aujourd'hui des IgM). Ils avaient, comme il l'a décrit
en 1961, une "gammapathie monoclonale".
La suite de sa carrière sera consacrée à de nombreux travaux sur les
gammapathies. Il citait volontiers à ses étudiants une inscription tombale :
"J'étais bien, mais je voulais être mieux ; c'est pourquoi je suis
ici". Haut de page.
James
Dewey WATSON
Biologiste
américain, né en 1928 à Chicago. En 1950, Watson rejoint les "Cavendish
laboratories" au moment où Francis Crick, Maurice Wilkins, Rosalind
Franklin et Linus Pauling travaillaient sur la détermination de la structure de
l'ADN. En 1956, il devient professeur à l'Université de Harvard. En 1968,
Watson prend la direction du "Cold Spring Harbor Laboratory", où il
développe en particulier la recherche sur les bases moléculaires du cancer. Il
dirige alors parallèlement deux laboratoires (l'un à Harvard, l'autre à CSH),
jusqu'en 1977 où il renoncera à celui d'Harvard.
En 1988, dans le cadre du
"Projet Génome Humain", il se voit confiée la direction du
programme Génome Humain du National Institutes of Health (qui allait devenir
l'année suivante le NCHGR : National Center for Human Genome Research of the
National Institutes of Health). Il en démissionne en 1992, lorsque le NIH
manifeste la volonté de prendre des brevets sur des séquences partielles d'ADN
humain. Il est actuellement président du CSHL. CRICK et WATSON ont commencé leur collaboration en 1951.
Un
beau matin de février 1953, Crick, entrant dans le Eagle Pub de Cambridge, en
Angleterre, annonce : « nous avons découvert le secret de la vie ».
Ce matin-là, son confrère et lui ont en effet trouvé la structure de l’acide
désoxyribonucléique, l ’ ADN,
une molécule contenue dans le noyau des cellules du corps humain. L’ADN porte
le code génétique de chaque individu, c’est à dire l’ensemble des caractéristiques
liées à l ’hérédité.
Leur découverte sera aussi lourde de conséquences que celle de l’atome et de
l’énergie nucléaire. Elle ouvre la voie à la manipulation des gènes pour
guérir des maladies graves mais aussi pour programmer des êtres humains sans défauts.
La structure en double hélice de l'ADN est élucidée par Watson et Crick en
1953. Watson a décrit dans son livre passionnant La double hélice (1968) le récit
de la formidable découverte réalisée avec Crick. Les deux chercheurs
disposent alors des éléments suivants : la composition chimique de l'ADN (désoxyribose,
bases azotées, et groupements phosphate) ; les clichés de diffraction aux
rayons X d'ADN cristallisé, clichés dus principalement à Rosalind Franklin et
Maurice Wilkins du King's College. Ces clichés montrent une figure en croix,
caractéristique des structures en hélice ; les travaux de Erwin Chargaff, qui
avaient montré que pour toute molécule d'ADN, le nombre de molécules d'adénine
est égal au nombre de molécules de thymine, et que celui de cytosine est égal
à celui de guanine ; les analyses en microscopie électronique, qui avaient
montré que le diamètre de la molécule d'ADN est de 20 Å, ce qui suggérait
que cette molécule comportait deux chaînes de désoxyribose phosphate.
C'est
en élaborant successivement plusieurs modèles moléculaires que Watson et
Crick réussissent à proposer une structure qui satisfasse à l'ensemble des
données cristallographiques et biochimiques alors disponibles. Cette structure
est aujourd'hui connue de tous, elle est devenue l'emblème de la biologie moléculaire
: deux brins constitués des groupements phosphates et des sucres forment une
double hélice où les orientations de chacun des brins sont opposées. Sur les
sucres de chacun des deux brins sont liées les bases azotées, chaque base d'un
brin étant maintenue en vis-à-vis d'une base de l'autre brin par des liaisons
hydrogène. Une cytosine fait toujours face à une guanine, et une adénine à
une thymine. Les deux brins d'une molécule d'ADN sont dits complémentaires.
Crick,
Watson, et Wilkins reçurent en 1962 le prix Nobel pour ces travaux, qui a été
qualifiée par Peter Medawar de "la plus grande réussite scientifique de notre
siècle". Haut de page. Retour à la page
"ADN"
Friedrich
WEGENER
Médecin allemand né en 1907, mort
en juillet 1990. En 1935, il décrit à Breslau un syndrome identique
(granulomatose) chez 3 patients, puis chez 7 autres en 1954. Tous ces patients
présentaient des nécroses granulomateuses de l'appareil respiratoire. Haut de page.
Adolf
WEIL
Médecin allemand spécialiste des
maladies organiques, Adolf WEIL est né le 07 février 1848 à Heidelberg, mort
le 23 juillet 1916 à Wiesbaden. Après des études à Heidelberg, il a obtenu
son doctorat de médecine en 1871 et s'est ensuite spécialisé à Berlin et à
Vienne avec des médecins de renom, tels Moriz KAPOSI, Ludwig TRAUBE, entre
autres. Il devient ensuite l'assistant de Theodor Von FRERICHS puis est nommé
professeur en 1876 à la mort de ce dernier. En 1886, il se rend à Dorpat et y
exerce comme professeur de médecine clinique.
Atteint d'une tuberculose du
larynx, il démissionne de ses fonctions et arrête ses activités
scientifiques. C'est en 1886 qu'il a décrit 4 cas de leptospirose
ictéro-hémorragique, maladie qui porte son nom (bien qu'elle ait été
décrite 10 ans auparavant par un médecin anglais). En 1913, travaillant avec
Emil ABDERHALDEN, il isole la norleucine. Il décède 3 ans plus tard. Haut de page.
Samuel
Alexandre Kinnier WILSON
Neurologiste
anglais, né le 06.12.1878 à Cedarville (New Jersey USA), mort le 12 mai 1937
à Londres. Wilson a fait ses études au George Watson's College à Edinburgh
où il a fait preuve d'un rare don pour les langues. Il devient médecin en 1902
à l'Université d'Edinburgh, puis occupe un poste à l'Infirmerie Royale
d'Edinburgh avec Sir Byrom BRAMWELL. Il a centré ses activités sur la
neurologie.
En 1903, il se rend à Paris pour travailler avec Pierre MARIE, puis avec Joseph
BABINSKI (1857 - 1932). De retour à Londres, il est nommé en 1904 au National
Hospital for Nervous Diseases. En 1912, sa réputation est immense et il reçoit
la médaille d'or de l'Université d'Edinburgh.
Il a ensuite obtenu la première chaire de neurologie au King's College Hospital
(où Charlie Chaplin fut l'un de ses patients).
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