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Date de la dernière modification :
9-05-2017
Virus
I - Définition et composition * Contrairement à des idées reçues, le virus n'est pas à proprement parler un être vivant, malgré son pouvoir souvent hautement pathogène (responsable de maladies). Il est essentiellement constitué d'acide nucléique (ADN ou ARN) et de protéines d'accompagnement.* Historiquement, leur découverte et la compréhension de leur physiologie correspond avec l'apparition du microscope électronique, même si certains chercheurs les soupçonnaient déjà de n'être que des gènes capables de passer d'une cellule à l'autre. Les premières séparations de virus de leurs cellules hôtes datent des années 1930. Dans la décennie suivante, le fait que les virus contenaient un acide nucléique fut admis par la communauté scientifique. Schéma 1 : Schéma simplifié du VIH En 1952, un progrès important fut accompli avec l'étude des bactériophages, virus s'attaquant aux bactéries, qui a montré que seul l'ADN du virus et non ses protéines, pénétrait dans la bactérie. La capside est
une
coque
protéique
qui
entoure
l'acide
nucléique
de
la
plupart
des
virus.
Elle
est
organisée
en
plusieurs
couches
de
polypeptides.
En
fait,
chez
beaucoup
de
virus,
on
distingue
la
capside
proprement
dite,
elle-même
entourée
par
une
double
couche
de
lipides
et
de
protéines.
Cette
double
couche
est
souvent
acquise
par
les
virus
au
cours
de
leur
processus
de
bourgeonnement
:
c'est
de
la
membrane
plasmique
de
la
cellule
hôte. II - Pénétration dans la cellule Le virus est constitué d'un brin d'ARN (le génome) entouré par une capside formée de protéines. La nucléocapside (génome + capside) est entourée de la double couche de lipides et de protides. Le virus s'approche de la cellule hôte. La bicouche lipidique (en gris sur le schéma) va interagir avec la membrane plasmique de la cellule hôte. L'infection démarre lorsqu'une protéine de l'enveloppe virale se lie à une protéine cellulaire normale, qui fonctionne comme un récepteur. Le virus peut alors pénétrer dans la cellule par endocytose. Schémas 2 et 3 : Action des corécepteurs et fusion des membranes et Pénétration dans la cellule et décapsidation
III - Utilisation de la cellule hôte et multiplication du virus Grâce à l'une de ses protéines d'enveloppe, le virus échappe à l'action des enzymes des lysosomes. Les 2 membranes fusionnent et la nucléocapside est "déshabillée" dans le cytoplasme, libérant son ARN viral et la transcriptase inverse (ou ADN polymérase). Cette
transcriptase
inverse
permet
la
synthèse
d'un
brin
d'ADN
complémentaire,
à
partir
de
l'ARN
viral.
L'ADN
complémentaire
sert
ensuite
de
modèle
pour
la
synthèse
d'un
nouveau
brin,
et
c'est
maintenant
de
l'ADN
bicaténaire
(à
2
brins)
qui
se
trouve
dans
la
cellule
hôte.
Cet
ADN,
traduction
directe
de
l'ARN
viral
peut
s'intégrer
à
l'ADN
normal
de
la
cellule
qui
est
définitivement
parasitée. Schémas 4 et 5 : Rétrotranscription de l'ARN en ADNc et Passage de l'ADNc à l'ADN double brin Schémas 5 et 6 : Entrée de l'ADN dans le noyau et Intégration de l'ADN viral La cellule fabrique maintenant de très nombreuses copies de l'ARN viral dont certains exemplaires dirigent la synthèse de protéines du virus, dont des protéines de structure, la protéine C de capside et les trois protéines d'enveloppe. De nombreux phénomènes de synthèse et d'assemblage se produisent dans la cellule infectée, qui aboutissent à la libération de nouveaux virus par bourgeonnement. Le processus de colonisation d'autres cellules peut commencer. |