Louis PASTEUR
Date de la dernière modification :
8-05-2017
(Dole,
1822
-
Marnes
la
Coquette,
1895)
Chimiste
et
biologiste
français.
En
1854,
il
est
nommé
doyen
de
la
faculté
des
sciences
de
Lille.
De
1857
à
1863
:
travaux
sur
les
fermentations.
Il
découvre
les
microorganismes
responsables,
ainsi
que
les
anaérobies.
Il
établit
des
méthodes
scientifiques
rigoureuses
et
affirme,
en
1862,
que
la
génération
spontanée
est
une
chimère.
Pour
éviter
la
dégradation
des
vins,
il
propose
leur
chauffage
à
55°C
(pasteurisation).
Puis
il
travaille
sur
la
pébrine
et
la
flacherie
(maladies
des
vers
à
soie
qui
ravageaient
les
magnaneries).
Après
la
guerre
(1870
-
1871),
il
travaille
sur
la
bière
et
démontre
la
façon
de
la
préserver
de
l'altération
par
la
technique
de
la
pasteurisation.
De
1870
à
1886,
avec
ses
collaborateurs
Chamberland
et
Roux,
il
découvre
le
rôle
de
la
bactérie
charbonneuse,
le
responsable
de
la
septicémie
gangreneuse
(vibrion
septique),
la
cause
des
furoncles
et
de
l'infection
puerpérale
(staphylocoque
et
streptocoque).
En
1879,
il
découvre
le
principe
de
la
vaccination
(travaux
sur
le
choléra
des
poules)
et
réalise
un
vaccin
contre
le
charbon,
appliqué
à
l'homme
en
1885.
En
1888,
il
est
placé
à
la
tête
de
l'Institut
Pasteur.
Il
a
transformé
les
règles
de
l'hygiène
en
médecine,
chirurgie
et
obstétrique.
Les germes de l'air - PASTEUR, le savant révolutionnaire C'est aujourd'hui une évidence pour tous : l'air qui nous entoure est porteur de germes, pour la plupart inoffensifs, mais dont certains sont responsables de graves maladies. Il a fallu, pour en arriver à cette conclusion évidente, les travaux et l'acharnement scientifique de Louis PASTEUR. PASTEUR et l'effondrement du mythe des générations spontanées (1860 - 1864) Au milieu du XIXe siècle, la croyance aux générations spontanées est générale en ce qui concerne les êtres infimes révélés par le microscope. (Au Siècle des Lumières, Buffon soutenait encore que les vers de terre naissaient spontanément du fumier !) PASTEUR part de l'idée que l'atmosphère contient des germes. Pour s'en assurer, il invente selon son habitude, un procédé très simple : il fait passer un courant d'air dans un tube obstrué en son milieu par une simple bourre de coton. Il verse ensuite dans un verre concave un peu d'eau dont il imprègne le coton. Comprimant cette bourre dans ses doigts, il en fait tomber quelques gouttes sur une lame en verre puis laisse évaporer l'eau. Il observe alors, outre des fragments de laine, de coton, de suie, les agents vivants de la fermentation qu'il vient de découvrir les années précédentes. En 1964, il considère que flottent dans l'air des microorganismes porteurs de maladies. Mais on lui objecte que le coton est un filtre suspect dès lors qu'il est une matière organique. Il remplace alors la bourre de coton par un filtre en amiante, matière minérale. Pour donner plus de poids à ses arguments, il perfectionne encore son expérience : Il verse une infusion de matière organique limpide comme de l'eau distillée et très altérable dans un vase à long col droit. Il fait bouillir le liquide et le laisse refroidir. Quelques jours plus tard apparaîtront des moisissures ou "animalcules infusoires" dans le liquide. L'ébullition a détruit les germes, mais le liquide s'est altéré au contact de l'air qui a pénétré par l'ouverture du col. Il refait la même expérience, mais avant de faire bouillir le liquide, il effile le col du ballon avec une lampe d'émailleur, l'étire et le courbe de telle sorte que l'ouverture non obstruée s'incline en direction du plan de la table où repose le ballon. Après ébullition et refroidissement, le liquide ne s'altère pas. Les germes ont été arrêtés sur la courbure du col et n'ont pu entrer en contact avec le liquide. En 1878, PASTEUR présente à l'Académie de médecine, sa "Théorie sur les germes" en quinze propositions. Les chirurgiens qui suivirent ses conseils, constatèrent immédiatement une importante diminution de la mortalité chez les accouchées, les blessés et les opérés. De Tyndall (physicien irlandais) à Pasteur : "Pour
la
première
fois
dans
l'histoire
de
la
science,
nous
avons
le
droit
de
nourrir
l'espérance
sûre
et
certaine
que,
relativement
aux
maladies
épidémiques,
la
médecine
sera
bientôt
délivrée
de
l'empirisme
et
placée
sur
des
bases
scientifiques
réelles.
Quand
viendra
ce
jour,
l'humanité,
dans
mon
opinion,
saura
reconnaître
que
c'est
à
vous
que
sera
due
la
plus
large
part
de
sa
gratitude". Les
quinze
propositions
de
PASTEUR 1. "Il existe plusieurs sortes de septicémie ou d'infection putride. 2. Il y a plusieurs vibrions septiques dont les propriétés physiologiques diffèrent par quelques points essentiels. Dans ce qui suit, j'ai particulièrement en vue le vibrion septique proprement dit, l'un des plus dangereux. (Le vibrion septique est responsable de la gangrène gazeuse). 3. Le vibrion septique n'a pas besoin d'air pour vivre. Non seulement il vit sans air, mais le contact prolongé de l'air pendant quelques heures le tue et le détruit en détruisant sa virulence. 4. Quand il se développe dans un liquide au contact de l'air, c'est qu'il y a épaisseur et que le vibrion des couches profondes est protégé par les organismes des couches superficielles. 5. Le vibrion septique vit et se multiplie dans le vide parfait, comme dans le gaz acide carbonique le plus pur. Dans ces conditions, le vibrion se modifie entièrement. Il perd son état filiforme, se résorbe et laisse à sa place des corpuscules-germes, par le mode que j'ai le premier fait connaître en 1865 et surtout en 1870. 6. Les germes du vibrion septique peuvent former poussière que le vent transporte, que les eaux tiennent en suspension. 7. Même dans l'oxygène comprimé à plusieurs atmosphères, ces germes conservent leur vitalité et leur capacité de reproduction. 8. Ces germes sont féconds dans le vide parfait et dans le gaz acide carbonique pur, si une matière nutritive appropriée est à leur disposition. 9. Parmi les ferments microscopiques de maladies et parmi les organismes dont la présence évoque ou complique les manifestations morbides, il existe : 1° des êtres qui sont exclusivement aérobies ; 2° des êtres qui sont à la fois aérobies et anaérobies ; 3° des êtres qui sont exclusivement anaérobies. 10. Les dénominations et classifications des vibrions proposées dans ces dernières années ne sauraient être établies, comme on a cru pouvoir le faire (les docteurs Cohn et Billroth entre autres), d'après des considérations morphologiques. Le vibrion septique, par exemple, passe, suivant les milieux où on le cultive, par des formes, per des longueurs, par des grosseurs si différentes qu'on croirait avoir sous les yeux des êtres spécifiquement séparés les uns des autres. 11. La théorie des germes a droit aux préoccupations incessantes du chirurgien et du médecin. 12. Je prouverai qu'un petit être microscopique, non signalé jusqu'à ce jour, introduit dans l'organisme vivant, provoque la formation abondante de pus ; qu'il n'est pas le seul ayant cette propriété ; que l'eau commune renferme les germes de ces organismes et d'autres plus dangereux ; que le simple lavage d'une plaie avec une éponge mouillée peut présenter des inconvénients très graves qui n'ont jamais appelé l'attention du chirurgien. 13. Je démontrerai que si toute amputation, toute plaie n'entraîne pas nécessairement la mort lorsqu'on s'affranchit des précautions antiseptiques inspirées par les résultats de mes travaux de ces vingt et une dernières années, cela est dû principalement à la vie, à la résistance vitale : j'en donnerai des preuves saisissantes. 14. Je montrerai que la pratique du pansement ouvert avec une large exposition des plaies à l'air, que le lavage continu des plaies avec des eaux communes, loin d'être une objection à l'acceptation en chirurgie de la théorie des germes, sont à certains égards des appuis bien solides de cette théorie bien comprise. 15. Je démontrerai enfin qu'à la surface des plaies, sous les pansements, des vibrions inoffensifs peuvent pulluler et qu'à priori, il n'y a rien à conclure de la présence accidentelle de certains organismes sous les pansements Lister et Alph. Guérin. Tout est obscur et matière à discussion quand on ignore les causes des phénomènes. Tout est clarté quand on les possède." L'Institut Pasteur http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur Établissement
fondé
en
1888
et
qui
a
des
filiales
dans
les
principales
villes
de
France
et
capitales
étrangères.
Les membres de l'Institut Pasteur continuent leurs recherches dans le domaine de la microbiologie, assurent la marche des services de production de sérums et vaccins, dispensent un enseignement de premier ordre aux spécialistes français et étrangers. Extrait du site http://www.pasteur.fr/fr/institut-pasteur "L'Institut
Pasteur,
fondé
par
décret
du
4
juin
1887,
est
inauguré
le
14
novembre
1888.
Il
a
été
créé
grâce
au
succès
d'une
souscription
internationale,
pour
permettre
à
Louis
Pasteur
d'étendre
la
vaccination
contre
la
rage,
de
développer
l'étude
des
maladies
infectieuses
et
de
diffuser
les
connaissances.
Très
rapidement
des
pasteuriens
vont
essaimer
à
travers
le
monde,
pour
diffuser
la
vaccination
contre
la
rage
mais
aussi
la
sérothérapie
antidiphtérique,
la
vaccination
contre
la
variole
selon
le
principe
de
Jenner,
et
pour
étudier
les
caractères
particuliers
de
maladies
exotiques
et
les
soigner. Dès
la
création
de
son
institut,
Pasteur
réunit
des
scientifiques
d'horizons
divers.
Les
5
premiers
services
ont
alors
à
leur
tête
deux
normaliens
:
Émile
Duclaux
(Microbie
générale)
et
Charles
Chamberland
(Microbie
appliquée
à
l'hygiène)
;
un
biologiste,
Élie
Metchnikoff
(Microbie
morphologique)
;
et
deux
médecins,
Joseph
Grancher
(Rage)
et
Émile
Roux
(Microbie
technique). Très
rapidement,
des
chercheurs
vont
essaimer
à
travers
le
monde,
pour
appliquer
et
transmettre
la
"
méthode
pasteurienne
"
et
pour
étudier
les
caractères
particuliers
de
maladies
exotiques. L'Institut Pasteur fut l'un des berceaux de la Microbiologie, de l'Immunologie et de la Biologie moléculaire. Depuis
l'origine,
les
Pasteuriens
ont
apporté
des
contributions
majeures
dans
les
connaissances
sur
les
structures
et
les
fonctions
du
vivant,
sur
les
agents
infectieux
et
les
maladies
qu'ils
provoquent. ![]() |